Par Nicolas Gauthier le 16 mai 2024
La 12e étape du Tour d'Italie a souri aux baroudeurs, et le plus fort d'entre eux ce jeudi, ça a été Julian Alaphilippe ! Accompagné du seul Mirco Maestri (Team Polti Kometa) pendant près de 120 kilomètres, le coureur de la Soudal Quick-Step a distancé l'Italien dans la dernière bosse du jour et résisté au retour des poursuivants pour devenir le 109e coureur à remporter au moins une étape sur chacun des trois Grands Tours. Cela faisait plus de onze mois que le deuxième de l'étape de Rapolano Terme n'avait pas levé les bras. Après Benjamin Thomas (Cofidis) et Valentin Paret-Peintre (Decathlon AG2R La Mondiale Team), Julian Alaphilippe est le troisième coureur français à décrocher un succès sur ce 107e Giro.
Les cadors du général sont arrivés ensemble
Arrivés une trentaine de secondes après le héros du jour, l'Équatorien Jhonatan Narvaez (INEOS Grenadiers) et le Belge Quinten Hermans (Alpecin-Deceuninck) ont livré un sprint pour la deuxième place, et c'est le premier cité qui s'est montré le plus rapide. Le top 5 a été complété par Michael Valgren (Danemark, EF Education-EasyPost) et Christian Scaroni (Italie, Astana Qazaqstan Team), tandis que Benjamin Thomas, deuxième Français du jour, a pris la dixième place. Composé de tous les premiers du classement général, le groupe des cadors du Giro a coupé la ligne d'arrivée avec 5'27" de retard sur Julian Alaphilippe.
Le résumé des 115 derniers kilomètres
Il y en a partout sur cette 12e étape du Tour d'Italie qui peut sourire aux baroudeurs ! Très rapide, le début de course a été marqué par de très nombreuses offensives, et au sommet du mur de Recanati, ce sont près de 40 coureurs qui devancent le peloton de plusieurs minutes. Tout à l'avant, on retrouve Julian Alaphilippe et Mirco Maestri, qui sont sortis ensemble à 130 bornes du but. Derrière le Français de la Soudal Quick-Step et l'Italien du Team Polti Kometa, à 1'30", on retrouve un énorme groupe de contre.
Dans celui-ci figurent notamment Filippo Ganna, Jhonatan Narvaez (INEOS Grenadiers), Quinten Hermans (Alpecin-Deceuninck), Ewen Costiou (Arkéa-B&B Hotels), Christian Scaroni (Astana Qazaqstan Team), Benjamin Thomas (Cofidis), Aurélien Paret-Peintre (Decathlon AG2R La Mondiale Team), Mikkel Honoré, Michael Valgren (EF Education-EasyPost), Laurence Pithie (Groupama-FDJ), Cyril Barthe (Groupama-FDJ), Lilian Calmejane, Dion Smith (Intermarché-Wanty), Simon Clarke (Israel-Premier Tech), Juan Pedro Lopez (Lidl-Trek), Nairo Quintana, Pelayo Sanchez (Movistar Team), Jan Hirt, Mauri Vansevenant (Soudal Quick-Step), Gijs Leemreize (Team dsm-firmenich PostNL), Attila Valter (Team Visma | Lease a Bike), Matteo Trentin (Tudor Pro Cycling Team) et Domenico Pozzovivo (VF Group-Bardiani CSF-Faizanè).
La Bahrain Victorious roule encore
Tandis que le groupe des poursuivants, dans lequel on ne s'entend pas du tout, ne fait que perdre du temps sur le duo de tête, on assiste à un changement de physionomie au sein du peloton puisque ce ne sont plus les coéquipiers de Tadej Pogacar (UAE Team Emirates) qui roulent, mais ceux d'Antonio Tiberi (Bahrain Victorious). L'Italien pouvant se faire dépasser au classement général par Jan Hirt, Domenico Pozzovivo ou encore Juan Pedro Lopez, les coureurs de l'équipe bahreïnie prennent leurs responsabilités comme il l'avait fait mardi lors de la 10e étape.
Neuf hommes en poursuite, ça tient pour Alaphilippe et Maestri !
Constitué de beaucoup trop de coureurs, le groupe de contre doit exploser si quelques-uns de ses membres veulent revenir sur le duo de tête, et c'est ce qu'il se passe à environ 90 kilomètres de Fano. Neuf coureurs parviennent à s'extraire, en l'occurrence Jhonatan Narvaez, Quinten Hermans, Christian Scaroni, Benjamin Thomas, Michael Valgren, Dion Smith, Simon Clarke, Gijs Leemreize et Matteo Trentin. Ça s'entend très bien au sein de ce groupe - qui devrait être constitué de dix éléments mais Ewen Costiou en a été éjecté à cause d'un problème mécanique - tant et si bien que l'écart avec le duo Alaphilippe-Maestri se réduit au fil des kilomètres.
On se dit alors que le Français et l'Italien vont être revus par leurs poursuivants, mais il n'en est rien, le groupe Narvaez n'arrivant pas à se rapprocher à moins de 1 minute des deux coureurs de tête. À 25 kilomètres de l'arrivée, la situation est assez claire, avec Alaphilippe et Maestri qui possèdent 1'10" de marge sur le groupe de contre et 6'30" sur un peloton toujours emmené par la Bahrain Victorious et qui n'est pas loin de faire la jonction avec tous les autres fuyards du jour.
Julian Alaphilippe s'envole vers la victoire
Malheureusement pour Alaphilippe et Maestri, le groupe de contre arrive enfin à hausser l'allure dans les 20 derniers kilomètres, et c'est avec seulement 45 secondes d'avance que les deux hommes abordent le Monte Giove, dernière montée de la journée... et pas la moins difficile. Dès le pied, Julian Alaphilippe lâche Mirco Maestri à l'avant, tandis que les deux meilleurs puncheurs de la contre-attaque, Quinten Hermans et Jhonatan Narvaez, se détachent dans les plus forts pourcentages. Dans cette bosse, Alaphilippe n'a perdu que 5 secondes sur ses adversaires, ça sent très bon pour le Tricolore ! Les derniers kilomètres confirment cela, et c'est donc à Fano que Julian Alaphilippe entre dans le cercle fermé des vainqueurs d'au moins une étape sur les trois Grands Tours. Bravo champion !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire