Par Titouan Labourie le 26 mai 2024
Ça y est, après trois semaines de course, le Tour d'Italie se concluait ce dimanche dans les rues de Rome. Tadej Pogacar (UAE Team Emirates) a bien évidemment été sacré à l'issue de la procession habituelle, accompagné sur le podium par Daniel Felipe Martinez (2e, BORA-hansgrohe) et Geraint Thomas (3e, INEOS Grenadiers). Mais le suspens du jour résidait autre part, avec le sprint final et la victoire de Tim Merlier (Soudal Quick-Step) sur cette 21e étape. Le Belge s'est imposé devant un Jonathan Milan (Lidl-Trek) malchanceux et Kaden Groves (Alpecin-Deceuninck).
Célébrations et échappés
A l'image de ce que l'on vit sur le Tour de France, le départ de cette 21e étape du Giro est très tranquille, les coureurs prennent le temps pour faire des photos, pour célébrer ces trois semaines de courses... bref, le cortège habituel des dernières étapes de Grands Tours.
La course se lance enfin lors de l'arrivée sur le circuit final, un circuit de 9,5 kilomètres autour du Colisée, qu'ils emprunteront à 8 reprises. 4 hommes passent à l'offensive en la présence de Mikkel Frolich Honoré (EF Education-EasyPost), les deux Français Ewen Costiou (Arkéa-B&B Hotels), Alex Baudin (Decathlon AG2R La Mondiale) et le local Martin Marcellusi (VF Group - Bardiani CSF - Faizanè). Derrière, ce sont les équipes de sprinteurs qui roulent avec la Lidl-Trek de Jonathan Milan, la Soudal Quick-Step de Tim Merlier, mais également les Alpecin-Deceuninck de Kaden Groves et les Tudor Pro Cycling Team d'Alberto Dainese qui prennent quelques relais. Ces formations permettent de garder les 4 fuyards sous contrôle, eux qui n'ont que 15 secondes d'avance à 20 kilomètres de l'arrivée.
Le sprint final
On rentre donc dans le final de la course. Fini la rigolade de la première heure, place aux choses sérieuses. La tension monte, tout comme la vitesse. Le dernier sprint de cette 107e édition est en vue et les échappés sont repris. Les premiers du classement général ne veulent prendre aucun risque et se placent à l'avant, alors que des chutes - sans gravité - interviennent au sein du peloton.
Coup de théâtre à 9 kilomètres de l'arrivée, puisque le grand favori du jour et maillot Cyclamen Jonathan Milan subit une crevaison et doit changer de vélo. Ça semble fini pour les espoirs de l'Italien de réaliser un quadruplé sur ce Giro, même s'il revient au contact du peloton à 4,5 bornes de la ligne. Il remonte petit à petit, mais ça roule très vite pour placer ses sprinteurs. La Lidl-Trek fait un incroyable travail et ramène Milan en tête avant la flamme rouge. C'est tendu, il y en a un peu de partout. Et c'est Tim Merlier qui lance le sprint en premier. Assis sur la selle, le Belge fait parler sa puissance, à l'image de ce qu'il fait tous les ans sur Nokere Koerse. Intouchable, il vient s'imposer avec une grosse marge d'avance sur Jonathan Milan, lui aussi impressionnant au vu des péripéties de ces derniers kilomètres. Kaden Groves (3e, Alpecin-Decuninck), Fernando Gaviria (4e, Movistar Team) et Tim Van Dijke (5e, Visma | Lease a Bike) complètent le top 5 du jour.
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