Du froid, de la pluie, une matinée passée dans l'incertitude avant que la décision de raccourcir l'étape de 85 kilomètres soit prise, de la montagne : la 16e étape du Tour d'Italie va assurément marquer les corps et les esprits des coureurs !
Cette troisième semaine du Giro a démarré comme la deuxième s'était terminée, à savoir avec un succès de Tadej Pogacar, vainqueur de sa cinquième étape sur cette 107e édition !
Passé à l'attaque à 2 kilomètres de l'arrivée au sommet du Monte Pana, le maillot rose a devancé Giulio Pellizzari (VF Group-Bardiani CSF-Faizanè), sorti du peloton dans l'avant-dernière ascension du jour, et Daniel Felipe Martinez (BORA-hansgrohe) de 16 secondes.
Ce dernier fait l'excellente opération du jour au classement général puisqu'il reprend la deuxième place à Geraint Thomas (INEOS Grena.
Le résumé des 35 derniers kilomètres
Bien moins longue que prévue puisque amputée de 85 kilomètres en raison des conditions météorologiques, cette 16e étape est animée par quatre coureurs qui se présentent au pied du long et très irrgéulier Passo Pinei (23,3 km à 4,7% / max 15%) avec 1 minute d'avance sur un peloton emmené depuis une vingtaine de kilomètres par la Movistar Team.
À l'avant, on retrouve les inséparables Julian Alaphilippe (Soudal Quick-Step) et Mirco Maestri (Team Polti Kometa), ainsi que Davide Ballerini (Astana Qazaqstan Team) et Andrea Piccolo (EF Education-EasyPost).diers), qui a bien coincé dans le final.
Rapidement, Julian Alaphilippe distance ses compagnons de fugue et se retrouve ainsi seul en tête. Le vainqueur de la 12e étape va bien puisque son avance sur la meute, amaigrie, double et atteint ainsi les 2 minutes à 25 bornes du but. Les kilomètres suivants sont cependant moins en faveur du Français, qui est pris en chasse par plusieurs coureurs, dont Pelayo Sanchez (Movistar Team) et Jan Tratnik (Team Visma | Lease a Bike).
À un peu plus de 5 bornes du sommet, les pourcentages deviennent plus sévères, et c'est le moment choisi par Nairo Quintana (Movistar Team) pour accélérer, avec son leader Einer Rubio dans la roue. Les leaders du classement général suivent cette manoeuvre qui a pour effet de réduire considérablement l'écart qui sépare le peloton de l'homme de tête.
Alors que Pelayo Sanchez, repris par le peloton, a pris le relais de Nairo Quintana et fait le boulot pour Einer Rubio, Romain Bardet montre des gros signes de faiblesse ! Septième du classement général, le leader du Team dsm-firmenich PostNL, attendu par ses coéquipiers Gijs Leemreize et Kevin Vermaerke, est éjecté du peloton et risque malheureusement de perdre très gros ce mardi. Au sommet, que franchit en tête Julian Alaphilippe avec une vingtaine de secondes d'avance sur un trio composé de Giulio Pellizzari (VF Group-Bardiani CSF-Faizanè), Ewen Costiou (Arkéa-B&B Hotels) et Christian Scaroni (Astana Qazaqstan Team), Bardet est repoussé à 45" d'un peloton lui-même pointé 40 secondes de l'homme de tête.
Encore Tadej Pogacar !
Tandis que la jonction entre le trio de poursuivants et Alaphilippe s'opère à 5 bornes de l'arrivée, le peloton accélère sous l'impulsion de Rafal Majka, ce qui présage une attaque de son leader Tadej Pogacar (UAE Team Emirates). Manquant logiquement de fraîcheur après avoir passé près de 90 kilomètres à l'avant, Julian Alaphilippe perd le contact avec Costiou, Scaroni et Pellizzari.
Peu après, Costiou part seul, puis il voit le retour de Pellizzari, qui le dépose aussitôt et va tenter de résister au retour des cadors. Le problème pour le jeune Italien, c'est que Tadej Pogacar passe à l'attaque pour aller chercher sa cinquième victoire d'étape. Comme d'habitude, le Slovène distance ses principaux rivaux de façon insolente. Sans donner l'impression de forcer
Par Nicolas Gauthier le 21 mai 2024
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