Même en s'y prenant à deux, les Italiens n'ont rien pu faire face à Remco Evenepoel, de nouveau champion du monde du contre-la-montre à Zurich, un an après son sacre à Glasgow et près de deux mois après avoir enlevé le titre olympique à Paris. Filippo Ganna et Edoardo Affini se contentent des deux autres marches du podium, ce qui a, un peu, valeur de succès derrière le rouleau compresseur belge.
Rien ne fut simple pourtant pour le coureur de Soudal - Quick Step, victime d'un incident mécanique, quelques instants avant de s'élancer, et autour duquel le staff belge a semblé tanguer et s'agacer. Un deuxième vélo lui fut même proposé mais, finalement, il s'élança dans les temps avec sa monture initialement prévue. Casque et vélo dorés, pour annoncer la couleur, il s'est, tout au bout des 46 kilomètres du chrono, avalés à plus de 52km/h, autorisé à lever les bras un peu avant le passage de la ligne.
« Ma chaîne a sauté à seulement une minute du départ, mon capteur de puissance ne fonctionnait pas »
Sans avoir non plus une marge folle (7 secondes) en raison de la grande performance de Ganna dans la dernière partie du parcours : « Ce n'était pas un jour facile pour moi, a-t-il concédé après la course. Ma chaîne a sauté à seulement une minute du départ, mon capteur de puissance ne fonctionnait pas, j'y suis allé aux sensations. Je ne pouvais pas mettre trop de puissance au début. J'ai donné beaucoup sur le deuxième secteur et les cinq derniers kilomètres ont été difficiles. C'était l'un des chronos les plus difficiles de ma vie. Mais le plus important, c'est le résultat final. J'ai levé les bras car j'avais bien senti que je pouvais célébrer cette victoire. »
Chez les Français, Armirail 11e et Guernalec 21e
L'Italien Filippo Ganna se retrouve une nouvelle fois dans la peau de son dauphin comme l'an passé en Ecosse alors qu'Affini, champion d'Europe de la discipline la semaine passée à Hasselt (Belgique), confirme sa forme du moment, à 55 secondes du troisième du Tour de France.
Grosse déception en revanche pour le local de ses Mondiaux, Stefan Küng, qui ambitionnait un podium et qui se contente d'un top 10 à 1'48 d'Evenepoel alors que Bruno Armirail, champion de France du chrono, échoue de peu à intégrer ce top 10, onzième à 2'04 du vainqueur mais juste devant Primoz Roglic, doublé comme une balle par Filippo Ganna, parti après lui. L'autre représentant Thibault Guernalec, troisième à Saint-Martin-de-Landelles derrière Armirail et Kevin Vauquelin (non-sélectionné), boucle son premier championnat du monde à la 21e place.
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